COMPTE RENDU DE LA VISITE DU 21 MAI 2016 DE LA “CROIX DU BOIS” À VOISINS-LE-BRETONNEUX

Cette visite a été organisée par notre association, commentée alternativement par Élisabeth BIETTE et Daniel SIMON, paysagiste, tous deux membres du Conseil d’administration de l’association.
Après un printemps maussade et pluvieux, peu favorable au fleurissement des roses à notre grand regret, cette visite s’est déroulée sous un ciel clément avec un groupe de visiteurs super sympathique et merci aux conférenciers de nous avoir fait découvrir des lieux insolites et peu connus !

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Le site doit son nom à une grande croix érigée dans le bois en bordure de la vallée. Actuellement, elle n’est visible que de Magny-les-Hameaux.

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La maison d’habitation (ancien relais de chasse)

Construit en 1906 cet ancien relais de chasse a été agrandi vers 1914. Son jardin, d’inspiration italienne, est identifié comme remarquable.
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Elisabeth BIETTE
Industriel en moulage, l’ancien propriétaire a installé de nombreuses sculptures autour de la maison et dans la perspective jusqu’au fond du jardin où trône un kiosque en pierre.
Ces statues représentent les quatre saisons, une des sculptures a perdu la tête ! Le kiosque et la perspective du jardin à l’italienne (actuellement cette partie du site n’est plus accessible au public) où des concerts de musique baroque avaient lieu à la belle saison.

La roseraie du jardin de la Croix du Bois

Daniel SIMON, paysagiste, concepteur de l’ensemble du jardin, y compris la partie basse du jardin actuellement inaccessible explique qu’à la différence des roseraies célèbres, de concours ou de collection, celle-ci est un jardin de promenade et de détente. Ce qui prime c’est la composition générale.
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Daniel SIMON
L’ancien dessin du potager a été développé et étendu offrant ainsi un ensemble s’apparentant à un jardin médiéval de cloître.
Les roses sont présentées par petits groupes homogènes afin d’en valoriser les effets. Les formes sont réparties de façon aléatoire ; les roses anciennes côtoient les anglaises, les rosiers buisson ou grimpants. L’option principale se situe dans la répartition des couleurs, la progression des teintes.
Au centre le blanc domine. À partir d’un magnolia qui fleurit en premier, les massifs progressent soit du blanc au rouge soit du blanc au jaune passant par tous les intermédiaires, roses ou orangés, les teintes les plus fortes étant plutôt vers l’extérieur. Tous ces rosiers ayant des aspects différents et les floraisons s’étalant au cours des saisons, ce jardin n’est pas figé, les effets se répartissent dans le temps et dans l’espace, du printemps jusqu’aux gelées.
Les rosiers, mis à part les buissonnants que l’on retrouve même au bord des autoroutes, enrichissent les jardins d’une certaine préciosité.
L’entretien,  au  sens  qualitatif,  doit  être  suivi  pour  conserver  une  certaine  tenue.  Ce  n’est  pas  un  jardin  sauvage ou  négligé.  Les  désherbages,  les  tailles,  l’élimination   des   fleurs   fanées  contribuent   à  offrir  cette   qualité.  Mais l’aspect  technique  a aussi  son  importance  car  chaque  type   de   rose   à  son  propre régime  de  suivi  plus  ou  moins  contraignant selon les variétés. Les amateurs passionnés le savent, chacun a ses trucs et ses calendriers afin d’obtenir des fleurs abondantes le plus tôt possible.
Un tel jardin demande un jardinier permanent, amoureux des roses, capable d’apporter les soins au bon moment selon les saisons et les aléas. Introduire des coccinelles avant les invasions de pucerons, rafraîchir les coupes après les gelées, couper les grandes roses à tige, assurer le paillage et le désherbage manuel sont autant d’interventions qui se programment difficilement à dates fixes.
 Des ruches ont été installées dans un espace protégé.
Actuellement la mairie assure seule l’entretien :
  • En mars-avril, une taille de formation consiste à éliminer le bois mort et à sélectionner les branches les plus jeunes.
  • De juillet à octobre, la taille d’entretien, effectuée régulièrement, consiste à enlever les fleurs fanées.
  • En octobre-novembre, tous les rosiers sont rabattus.

La stèle d’Hélène BOUCHER

Elle devient aviatrice à 21 ans et relie Paris à Saïgon , en solitaire, en 1929. Elle bat le record du monde d’altitude (en 1933) et plusieurs records du monde de vitesse (444 km/h sur 1 000 km, en 1934). Pilote excellente et reconnue, elle pulvérise, en tout, 7 records du monde.

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Le 30 novembre 1934, elle se tue lors d’un vol d’entraînement aux commandes d’un Caudron C. 430 Rafale. L’avion accroche la cime des arbres au-dessus de la forêt de la Croix du Bois et s’écrase près de la Bute aux Chênes à Brouessy, non loin de la demeure de l’aviateur Henri Farman. Elle avait 26 ans.

La Croix du Bois pas facile à trouver

 Les anciennes carrières de grès

Une industrie importante qui laisse son empreinte dans le paysage. Les exploitations sont attestées depuis le XVIIIe. On tirait annuellement 40 000 pavés de grès dont on se servit pour paver la place d’Armes à Versailles. En 1836, il y avait 14 carriers sur Voisins. L’activité cessa au début des années 20 même si les allemands s’en servir durant la Seconde Guerre mondiale. La meulière est extraite au sud de Romainville et à la Chapelle Lacoste.

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Texte d’Élisabeth BIETTE et de Daniel SIMON  –  Mise en page sur le site par Liliane GEX – Photos d’Annick ADAM, d’Élisabeth BIETTE  et  de  Liliane  GEX  –  Source  de  la  carte  postale  ancienne : Collection Stephan du Musée de la ville – Plan de Daniel Simon (©).